De la promesse de la Comtesse, aux pèlerinages Civils et en Armes, jusqu’aujourd’hui

Pays
Belgium - Wallonia
Organization name
Confrérie Notre de Foy, soutenu par le cercle historique et la commune de Rochefort (Wallonie/Belgium)
Storyteller
Deresteau
Share:
Vue d'ensemble

C'est dans l'agitation du château de Rochefort, dont il reste des ruines entretenues, et touristiquement exploitées que suite à la disparition d'un enfant, une chapelle classée a été érigée.  Outre l'agitation de la demeure, c'est dans la contrée touchée par une pandémie qu'une statuette est découverte dans un chêne près de Dinant, ville mosane.. Celle-ci va déplacer les foules dans un lieu-dit car les maladies vont disparaitre. Même un village va naître de ce prodige.  Le Comte de Rochefort demande alors à son armée de faire de même et que cela perdure toutes les 7 années. Même les dirigeants de l'Europe, les Archiducs Albert et Isabelle d’Autriche se rendirent sur place. Grace au Prince-Evêque de Liège Ferdinand de Bavière,  une Eglise fut érigée en 4 ans.  Les Jésuites, maitres de la science, répandirent les bienfaits de la Madonne ainsi découverte, à travers le continent et au Quebec. Aujourd'hui une Confrérie perpétue cette promesse avec un  cortège de 150 Soldats de Foy.  Ces personnes de tout horizon social revêtent l'habit et font une démarche avec un parcours de près de 54km.  Devenir Soldat de Foy, commence déjà par être page ou gonfalonier (adolescents) .  La Vierge dispose d’une escorte féminine et même d’un régiment de femmes  soldats. Cette tradition qui va fêter 400 ans est financée par l’implication de plus de 700 familles qui cotisent de façon très démocratique. Etre Soldat de Foy doit rester essentiellement accessible à tout un chacun.  C'est donc une leçon d'humanité, un besoin de protection et un ancrage plus que profond de la population de Rochefort et des villages environnants.   Le village de Foy-Notre-Dame en est le cœur, source d’espérance à travers l’Europe.

Dans un contexte de troubles suite à la Réforme protestante, une région enclavée entre Rochefort et Dinant va connaitre un évènement hors du commun.    Le Comte Jean-Théodore de Lowenstein, régnant sur cette contrée, disposait d’une armée.    Outre ces troubles, les pandémies furent un fléau. La moitié de la population de Rochefort fut décimée. 

C'est dans l'agitation du château de Rochefort, dont il reste des ruines entretenues, et touristiquement exploitées que suite à la disparition d'un enfant, une chapelle classée a été érigée.  Outre l'agitation de la demeure, c'est dans la contrée touchée par la peste bubonique qu'une statuette est découverte dans un chêne près de Dinant, ville mosane. C’est un bucheron, commandé par le Seigneur de Celles, qui va peiner à abattre cet arbre majestueux.  Dans son creux, entourée de cheveux de femmes, de cailloux blancs, une Vierge en pierre de 25cm. Celle-ci va déplacer les foules dans un lieu-dit car les maladies vont disparaitre.  Des miracles vont être reconnus.  Une première chapelle a été rapidement construite, devenue bien trop petite.  Même un village va naître de ce prodige. Celui de Foy-Notre-Dame. Le Comte de Rochefort demande alors à son armée de faire de même et que cela perdure toutes les 7 années. Ainsi ses soldats vont marcher en apparat jusque le lieu-dit pour rendre grâce.  Même les dirigeants de l'Europe, les Archiducs Albert et Isabelle d’Autriche se rendirent sur place. Grace au Prince-Evêque de Liège Ferdinand de Bavière,  une Eglise fut érigée en 4 ans.  Les Jésuites, maitres de la science, répandirent les bienfaits de la Madonne ainsi découverte, à travers le continent et au Quebec. Le village de Foy-Notre-Dame va devenir un sanctuaire important qui va perdurer à travers les siècles.  Il y eut des moments creux mais au début du 19ème siècle, on trouve dans les archives des traces d’un couronnement de la Vierge, souhaité par le pape avec une célébration jusque près de 23000 personnes lors du 300ème anniversaire.

Aujourd'hui une Confrérie perpétue cette promesse avec un cortège de 150 Soldats de Foy.  Ces personnes de tout horizon social, revêtent l'habit et font une démarche avec un parcours de près de 54 km.  Devenir Soldat de Foy, commence déjà par être page ou gonfalonier (adolescents).  La Vierge dispose d’une escorte féminine et même d’un régiment de femmes soldats. 

On dénombre ainsi plusieurs compagnies de Soldats.  Cela va de 3 groupes de fantassins, de porteurs de drapeaux, de 40 cavaliers dont la cour du Comte Jean-Theodore de Lowenstein, les canonniers, le tout sous la cadence de la fanfare militaire.  Sans oublier l’intendance et l’ensemble des petites mains sans qui rien ne se ferait.

On retrouve ainsi des personnes de la Confrérie qui ont commencé tout petit enfant, à être page…puis soldat, ou faisant partie de la logistique.  Cela se vit donc de façon intergénérationnelle.

Les Soldats de Foy sortent en grand cortège de Rochefort à Foy-Notre-Dame le week-end de pentecôte lors du septennat,  suivi des pèlerins.  Une fameuse démarche de 54km dans une région vallonnée.   Passage par le monastère de Chevetogne pour une démarche oecuménique.  Le retour à Rochefort est spécialement attendu au sein de la ville par ses habitants. Une deuxième sortie du cortège se fait, toujours au son du canon, vers le site de Lorette pour une consécration en plein air de la chapelle, située à côté de la grotte.    Les édifices concernés sont soit classés, soit disposent d’éléments remarquables.  Le paysage lui-même porte les marques de ces pèlerinages.    Le site ne se limite pas à la chapelle mais aussi au relief karstique reconnu comme Unesco Global Geopark.   

L’histoire va d’abord débuter de façon originale à cause d’un singe capricieux.  Elément risible dans un contexte qui l’était beaucoup moins.  Mais dont l’importance va engendrer un patrimoine unique.  Un patrimoine qui va marquer la population.   Les gens les plus simples savent que, intégrer les Soldats de Foy, est une fierté personnelle.  Nombreux sont les parents et grands parents qui souhaitent déjà que leurs (petits) enfants deviennent pages ou gonfaloniers.

Cette tradition qui va fêter 400 ans est financée par l’implication de plus de 700 familles qui cotisent de façon très démocratique. Etre Soldat de Foy doit rester essentiellement accessible à tout un chacun.  C'est donc une leçon d'humanité, un besoin de protection et un ancrage plus que profond de la population de Rochefort et des villages environnants.   Le village de Foy-Notre-Dame en est le cœur, source d’espérance à travers l’Europe.

La Confrérie Notre Dame de Foy et la chapelle de Lorette – participent de notre histoire européenne- mobilisent et unissent différentes générations, qu’elles soient composées des marcheurs de la Confrérie, de chrétiens en pèlerinages, de simples promeneurs ou de touristes.  (On y croise souvent des ados qui se mettent au défi de faire le long parcours à Foy-Notre-Dame et au-delà.)  Elles mettent en valeur différents monuments érigés par nos ainés, les paysages et sites particuliers de notre Famenne.

European Dimension

Durant le 16ème siècle, la Réforme des protestants avait marqué un coup dur envers l'Eglise catholique et donc envers les hauts dirigeants européens.  Dès lors en réaction, le Concile de Trente, va engager une contre-réforme avec une marque architecturale marquante.  Le style baroque notamment.  L'Eglise de Foy-Notre-Dame avait donc été érigée seulement en 4 années, preuve d'une efficacité.  La découverte de la Vierge va donc redorer le blason de l'Eglise.  Les Jésuites vont démontrer leur sciences et leur distribution du savoir, en participant amplement à la construction mais aussi à la diffusion de cette dévotion en transmettant des copies de la Vierge dans le bois de son chêne partout en Europe et bien plus loin.   A ce jour, ce style baroque témoigne encore de cet aspect. On retrouve toute une série de chapelles ou édifices sous la protection de la Vierge de Foy ou relatives à Notre Dame de Lorette dans tout le continent.   La Confrérie envisage dans le cadre du 400ème anniversaire, de renouer les contact avec ces lieux concernés, leur exprimant ainsi que la dévotion à Foy-Notre-Dame regrandit et se diffuse.  Pour preuve la reconnaissance en tant Patrimoine Oral et Immatériel Région Wallonie Bruxelles.